Le cri primal

Le cri primal

Etre, c’est ressentir

 

« Le Cri primal est la description originale d’une découverte extraordinaire. Pour la première fois, la nature de la névrose est révélée ainsi que son traitement et sa guérison ».

C’est en 1970 que le Dr Janov publie sa découverte, ainsi que le traitement qu’il met au point pour la guérison, la thérapie primale.

Mais qu’est-ce qu’une névrose ?

Lorsque les besoins légitimes du petit enfant ne sont pas satisfaits pendant un certain temps, il peut être amené à vivre une souffrance telle qu’il ne peut continuer à vivre sans fuir la réalité. C’est cette souffrance, dite « primale », qui enclenche le processus névrotique.

Ses désirs et ses besoins se séparent, de sorte qu’il se met à désirer ce dont il n’a pas besoin. Il cesse d’être entièrement réel et s’engage dans une voie qui le conduit vers une irréalité toujours plus grande.

A l’âge adulte, le sujet a alors recours à la satisfaction symbolique de ses besoins (tabac, boulimie, alcool, calmants) sans jamais y trouver la satisfaction de ses besoins réels. Sa vie est dominée par une tension permanente qu’il cherche à apaiser de toutes les manières possibles

Qu’est-ce que la thérapie primale ?

La thérapie primale vise en premier lieu à apaiser cette tension, pour un rétablissement durable de la santé physique et mentale. C’est le fait de se tendre pour résister aux sentiments qui est douloureux. Les sentiments en eux-mêmes ne font pas mal.

Il s’agit ainsi d’amener le sujet à ressentir aujourd’hui cette souffrance qu’il cherche à éviter depuis la scène primale vécue dans l’enfance.

La chaleur humaine est de l’autre côté de la souffrance.

Les symptômes

Etre impulsif ne relève pas de la spontanéité. Etre « bien organisé » n’a souvent rien à voir avec une vie ordonnée et équilibrée. Le comportement irrationnel vient de ce que l’on a été interdit au tout début de la vie d’avoir un comportement rationnel, en accord avec ses sentiments.

Le névrosé appellera « amour » tout ce qui est susceptible de satisfaire ses besoins mais, l’amour, c’est être ouvert aux sentiments, libre de les ressentir, et accorder aux autres la même liberté.

Quand le névrosé réprime son besoin d’amour jusqu’à ne plus ressentir que la colère, il en arrive à se décharger jour après jour sur des objets symboliques : sa femme, ses enfants ou ses employés.

Sur le plan social, il ne voit et n’entend que ce qui soulage sa souffrance et prive son corps de la faculté de sentir, tout en poursuivant des valeurs symboliques : puissance, prestige, succès et réussite sociale.

Jusqu’à la mort, il fait alors semblant de vivre. Toujours avec le sentiment désespérant que le temps passe et qu’il n’a pas encore commencé à vivre.

Être enfin soi-même

Le sujet, débarrassé de la souffrance primale, peut enfin être exactement ce qu’il est.

Il ne peut plus être blessé, n’a nulle raison d’être anxieux, et il est à l’abri de toute crise d’identité.

Comme il ressent, il n’a plus aucune raison de se demander qui il est réellement. Les gens qui se débattent pour savoir qui ils sont, y sont forcés parce qu’ils ont été contraints d’être quelqu’un d’autre afin d’obtenir ce qui leur semblait être l’amour de leurs parents.

Le cri primal, Arthur Janov, Champs, Flammarion

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